Plus cher ?

Aujourd’hui, tel qu’est construit le système agricole et alimentaire français, les produits biologiques sont plus chers que les produits standards.

Quel surcoût ?
Il est très variable, car il dépend de la situation de départ, très différente d’un établissement à un autre. Cependant, il est souvent de l’ordre de 30% des coûts matières.
Le prix des aliments biologiques comprend non seulement le coût de production mais aussi tout un éventail d’autres facteurs qui n’entrent pas dans celui des aliments traditionnels, comme par exemple :

  • La bonification et la protection de l’environnement (ainsi que l’absence de frais qui s’imposeraient à l’avenir pour réduire les effets de la pollution). Ainsi, par exemple, le prix plus élevé des cultures biologiques de rente compense la baisse de revenus financiers correspondant aux périodes de rotation nécessaires au maintien de la fertilité des sols ;
  • La rigueur des normes appliquées pour la protection des animaux d’élevage ;
  • L’élimination des risques pour la santé des agriculteurs qui n’utiliseraient pas correctement les pesticides (et donc l’absence de futurs frais médicaux) ;
  • Le développement rural grâce à la création d’emplois agricoles supplémentaires et à la garantie pour les producteurs d’un revenu équitable et suffisant
Cela changera le jour où les aides publiques seront redéployées en faveur de la bio, ou tout simplement dès que l’on aura internalisé dans les produits agricoles de base les coûts écologiques de la production intensive et du transport des denrées alimentaires. Le coût des produits biologiques devrait également baisser quelque peu du fait de leurs quantités de plus en plus importantes, permettant des économies d’échelle.


En attendant ce jour, il est possible de limiter, sur un ensemble de repas, le surcoût des produits biologiques.